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La Syncope

La Syncope
La Syncope
9 novembre 2018

Ara

L'odeur de nettoyant multi-surface et de l'eau de javel trop peu dilué dans l'eau trouble lui rappelait le sol humide de la cave où elle avait compté les heures comme si elles étaient des minutes. Les murs reflétant la lumière froide du plafonnier à LED, éblouissaient la majorité de son champ de vision. Seulement, quelque chose venait troubler l'état de torpeur dans lequel elle se réfugiait et le visage froid qu'elle utilisait inconsciemment comme masque de bal. Il était l'heure, et un choix devait être fait. Il lui importait alors peu les frivolités des pressions sociales ou la trame autobiographique qu'elle avait eu le temps de créer lors de sa longue enfance. Cette décision lui serait destinée. Elle faisait amplement confiance à son instinct, car elle se pensait parfois majoritairement animale, toujours prête à bondir un attaquant potentiel.

Le « buzz » de la fermeture magnétique la fit dévisager l'objet inanimé du regard, elle avait répété ces mimiques des centaines de fois et elles faisaient partie aujourd'hui de l'automatisme théâtral qu'elle oserait appeler personnalité.

D'un pas vif elle entra dans la salle et en une fraction de seconde avait fait couler le sang. La vue de ce dernier la faisait entrer dans une sorte de transe et elle ne pu s'empêcher de dévorer une partie de la carotide qui était maintenant visible.

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29 octobre 2018

Quartz d'Estaing

Quartz d'estaing AVEC SIGNA

28 octobre 2018

Mains

Mains

24 octobre 2018

Le voyage

Parfois, je me dis que j'aime voyager. Ne pas avoir à être là où je suis, mais là où je veux être. N'être présent que physiquement, mais avoir la pensée ailleurs.

Je me rappelle, quand j'étais enfant, que je m’imaginais des histoires avec de grands personnages très charismatiques. Ils relevaient des défis et se battaient contre un ennemi commun, un mal absolu, des ténèbres profondes sans espoir de lumière. Alors, la chambre dans laquelle je me trouvais à l’époque semblait plus grande que jamais, les murs n’étaient plus des barrières mais devenaient des espaces de projection contre lesquels les meilleurs films possibles pouvaient alors être montrés.

Cependant, il semble qu’en grandissant, je perds le moyen de voir les histoires qui se trouvent dans ma tête. Il ne m’est plus possible de me transporter mentalement, peut-être parce que je ne crois plus à un mal absolu, peut-être que c’est à cause du fait que je ne crois plus à des héros charismatiques.

 

23 octobre 2018

Espace

Espace1

Espace2

Espace4

Espace5

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23 octobre 2018

Soleil pt. 1

Soleil 23-10-18

22 octobre 2018

Le regard des enfants

Quand je regarde dans les yeux de personnes qui ont 10, 20 ou 30 ans de plus que moi je vois une méthode bien établie pour échapper aux moments de solitude et de doute. Pour échapper au monstre qui n'est présent que lorsque tout le monde est absent.

Ce phénomène ne se traduit pas par une sorte de lueur dans les pupilles comme on aimerait le croire, cela ressemble plus à un affalement des paupières, une lassitude de la vie et un rejet de vivacité. C'est un type de regard bien précis, pareil à celui que l'on a quand de terribles nouvelles passent à la télé, cela induit une sorte de choc en haut de la tête, mais qui est oublié aussitôt. Alors, le seul sentiment à avoir est celui d'impuissance.

Dans ces moments-là on peut reconnaitre les comportements qu'ont les enfants qui découvrent la grande maison de leurs parents et qui s'aventureraient dans tous les recoins s'ils n'avaient pas peur de se perdre. Pour moi, cette pensée est à la fois la plus réconfortante possible et la plus déroutante, en effet le monde semble dangereux et troublant, mais ceux qui y habitent ne semblent pas détenir une vérité unique pouvant écraser ceux qui la cherchent. Ce monde n'a pas vraiment de sens ni d'utilisation linéaire qui serait précisée dans une notice, la plupart du temps il se résume à une succession d'événements sans sens ultime. Pourtant, il y a une jouissance à tirer de certains de ces événements.

« J'aime lire », « j'aime dessiner », « j'aime jouer » voilà comment les enfants résument les raisons de se lever le matin des personnes qui ont 10, 20 ou 30 ans de plus que moi.

22 octobre 2018

Le moment du gilet

Connaissez-vous ce moment où vous savez que quelque chose ne va pas, où il semble qu’il y a une maille qui s’est défaite du chainon maintenant l’affreux gilet de laine qui compose votre vie ?

Par ailleurs quand vous regardez ce gilet, vous vous dites qu’il n’y a pas motif qui en ressort, seulement un amas de couleurs fades et d’autres pétantes, qui n’expriment ni bon gout, ni ce que les personnes à la pointe de la mode appellent « fashion-forward ».

Seulement, le gilet n’est qu’une maigre métaphore de ce que spirituellement vous appelez « existence ». Pour vous la vie est plus qu’une errance sans but, c’est une construction de chaque jour, c’est un moyen de créer un monde meilleur pour les générations à suivre. Mais il arrive parfois, que lorsque les lumières de votre appartement sont toutes éteintes, que vous vous posiez une question qui perce des années de constructions mentales qui vous ont permis d’arriver à ce point précis.

 « A quoi bon ? ».

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